Chaque bouffée d’air me rappelle l’hiver
Entre chaque gorgée des Portes de l’Enfer
Mes mains gelées sur le col de la bouteille
Mes lèvres gercées te dénient le sommeil
La révérence des bouleaux givrés
Tel un enfant je me laisse bercer
Tout n’est qu’illusion qu’on tisse dans notre brume
Ma brume à moi se fond dans ton écume
Demain sera sculpté dans ta neige
De mes deux mains sur ta berge
L’écho de nos passions à la dérive
Y vont finir par mourir sur ta rive
Le désir qui me fait trembler est banal
La faiblesse qui me hante un trait ancestral
Toujours la même nostalgie qui me ronge
Elle m’étouffe alors que la nuit s’allonge
La rage de vivre évite mon quotidien
Quand y traçaient des routes j’ai pris mon chemin
J’ai jamais voulu y laisser une trace
La trace que je laisse je voudrais qu’elle s’efface
Jusqu’au matin ta chaleur m’héberge
Tel une épave sur ta berge
Notre refrain puisé dans tes archives
Y va finir par mourir sur ta rive
J’ai soif de mots pis t’as soif de mon corps
J’sais ben j’sais ben c’est peut-être moi qui a tort
J’ai soif de mots pis t’as soif de mon corps
J’sais ben j’sais ben c’est peut-être moi qui a tort
J’sais ben j’sais ben c’est peut-être moi qui a tort
J’sais ben j’sais ben c’t’encore moi qui a tort
© Kat And Die Kunst
Avec Anton Solovyov au piano, Jérémie De Pierre sur les flûtes à bec baroques (tenor, alto et basse), Dima Pyanin au saxophone tenor, Noah Lambert au saxophone alto, Marc-André Caron à la trompette, Chris Finlay au pedal steel et Derek Skeie à l’accordéon.